Festival de Beauregard : l’euphorie bucolique

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Retour sur les deux derniers jours du festival de Beauregard, dont la 6e édition a tenu ses promesses.

  • SAMEDI 5 JUIN : Foster The People et Angus & Julia Stone chassent la pluie

C’est sous un temps capricieux que le festival Beauregard a entamé le troisième, et avant-dernier jour de sa 6e édition, au coeur de la Basse-Normandie.

Après avoir parcouru les champs permettant l’accès au festival, on file sans plus tarder à la Scène B, où se produit Be Quiet. Quintet bordelais atteignant à peine la vingtaine pour la plupart de ses membres, il est déjà prometteur. Enchaînant les titres de leur premier EP, Affliction, ils prouvent que la cold-wave a encore de beaux jours devant elle.

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Changement d’ambiance radicale avec les Anglais de We Have Band, et leurs chansons où le beatmaking est roi. À force de pads, lignes de basse et batterie martelée, ils parviennent à faire se dandiner la foule, planquée sous des k-ways ou des parapluies.

Foster The People ramènent eux aussi du soleil, de leur Californie natale cette fois. Avec une belle énergie, le groupe enchaîne les tubes, sans que le chanteur ne se défasse de son sourire ravageur. Entre rock enjoué et psychédélisme joueur, le set passe en un éclair, et transforme les champs en piste de danse. On retient notamment « Miss You » et « Best Friend ».

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C’est ensuite au tour d’Angus & Julia Stone de prendre possession de la scène B. Le duo formé par les frères et soeurs Stone tente tant bien que mal d’imposer la douceur de son répertoire à un public légèrement dissipé. Quelques beaux moments sont tout de même à retenir, comme cette version low-tempo de « Big Jet Plane », mais aussi « Draw Your Swords », sur laquelle Angus chante avec une intensité touchante.

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Julia, elle aussi, arbore en permanence un sourire radieux, échange de nombreuses oeillades complices avec Angus. Quelques instants plus tôt, en conférence de presse, ce dernier confiait d’ailleurs : « Parfois, je suis mis au courant des choses qui lui sont arrivées à travers ses chansons. C’est une merveilleuse façon de communiquer. »

On attend avec impatience leur nouvel album, éponyme, prévu pour le 29 juillet. Ils en offrent un aperçu au public de Beauregard avec la balade folk « Heart Beats Slow ».

Le soir tombe, et encore quelques gouttes d’eau. Mais cela n’empêche pas la foule de se presser sur la scène A, à la nuit tombée, où se produit Portishead. L’une des figures du trip-hop, Portishead est un groupe à voir au moins une fois dans sa vie. Le groupe livre une prestation tout aussi nerveuse que planante, Beth Gibbons restant dans sa réserve bien connue. La foule est plus mature cette fois, mais les plus jeunes semblent captivés par leur univers inquiétant.

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De quoi les échauffer avant l’arrivée de FAUVE≠ sur la scène B, en fin de soirée. Il est peu dire que FAUVE≠ est le groupe le plus attendu de la journée, vu le nombre de personnes arborant leur signe barré sur la joue, ou sur un T-shirt. C’est sous une pluie torrentielle que FAUVE≠ entre sur scène, attaquant avec « De Ceux », sous les clameurs. Le groupe enchaîne ses titres-coups de poing, sa prestation magnifiée par des visuels rêveurs. Dommage que la voix du chanteur soit un peu fatiguée.

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En résumé de cette journée du samedi :

– Le rayon de soleil du jour : FTP, WHB

– L’indispensable : Portishead

– Le plus “Fan 2” : FAUVE

– On les a loupés et on le regrette : Vanessa Paradis et Paul Weller

  • DIMANCHE 6 JUIN : Damon Albarn fait de la concurrence à John

Dernier jour pour que l’ami John Beauregard nous en mette plein les oreilles. Pour l’aider dans sa tâche, le temps a enfin décidé d’être clément : adieu averses torrentielles, place à un beau ciel bleu, et des températures presque chaudes.

Un contexte idéal pour accueillir Agnes Obel, en début de soirée. Elle offre douceur et puissance au public massé devant la Scène A, accompagnée d’une violoniste et de deux violoncellistes. Une bonne partie de la foule est même assise dans la paille. Ambiance bucolique, donc.

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Mais il n’est pas question de rester vautré dans l’herbe lorsque Breton entre sur la scène B. Le groupe anglais fait forcément bondir la foule au son de son rock électro hurleur et dansant. Un beau moment d’euphorie.

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Quelques heures plus tard, on aperçoit d’ailleurs le chanteur de Breton fendre les premiers rangs, suivi d’un petit groupe de groupies saisissant sa chance. Comme des milliers de festivaliers, il se presse pour voir Damon Albarn, l’une des têtes d’affiche de cette 6e édition du festival Beauregard.

S’il fallait résumer la prestation de Damon Albarn en un mot, « claque » serait plus qu’approprié. Avec un entrain continu, l’ex leader de Blur offre une adaptation lumineuse de son album solo, Everyday Robots, sorti quelques mois plus tôt. En showman accompli, il entraîne le public à taper des mains, se jette à la barrière du premier rang, saute, danse, applaudit, chante en équilibre sur le bord de la scène, bref, se donne à 200%.

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Le groupe l’accompagnant est formé de musiciens très jeunes, de même que la chorale gospel qui le rejoint sur quelques titres, de quoi ajouter une touche de fraîcheur. On retient « Heavy Seas of Love », « Lonely Press Play », et… « Clint Eastwood » ! En effet, Damon Albarn a surpris la foule en reprenant ce titre de son projet Gorillaz. Avec l’hystérie qui en a suivi.

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On enchaîne ensuite avec la folk-roots de John Butler Trio, trio australien qui arpente le monde depuis 10 ans. Quand John Butler fait vibrer son banjo avec ses longs ongles, presque des griffes, la foule entre en liesse. Et Beauregard a soudain des airs de grande plaine du Midwest. On retient la fabuleuse « Ocean », balade acoustique de plus de 10 minutes. John la fait évoluer en permanence, utilisant la guitare aussi bien pour ses cordes que comme une caisse de résonance.

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Une fois la nuit bien installée, Pixies prend ses quartiers sur la Scène A. Tout comme avec Blondie et Portishead les jours précédents, Beauregard mise la fin de soirée avec une valeur sûre. Ils ne sont que 4 sur scène, mais font un boucan d’enfer, et les bouchons d’oreilles s’avèrent indispensables. Dans le public, ça pogote, ça slamme, on est secoué par les vibrations de la basse, ressenties jusque dans le sol. Une belle secousse.

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En résumé de cette journée du dimanche :

– Le rayon de soleil : Agnès Obel

− L’indispensable : Damon Albarn

− Le plus “Fan 2” : Pixies

− On les a loupés et on le regrette : Yodelice, Sea Sick Steve

À l’année prochaine John, et merci pour tout !