LA #THUGLIFE DES COMPOSITEURS DE MUSIQUE CLASSIQUE

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J’ai toujours apprécié écouter un peu de musique classique, même si je ne me considère pas comme une experte, loin de là. Je suis plutôt une amatrice du dimanche, rarement à l’affût du titre inédit, pas parce que je n’aime pas la musique classique mais simplement parce que je ne saurais pas par où commencer. Je ne suis pas la seule en cause, étant entourée par des gens allergiques à la musique classique, cela ne m’aide pas vraiment à en écouter. Il est amusant de voir la façon dont la musique classique est perçue : poussiéreuse, préhistorique et, pour certains source d’anxiété. Beaucoup diront que la musique classique est pour eux comme une mauvaise madeleine de Proust, qui leur rappelle les après-midis interminables passés à écouter Stravinsky et à fixer le papier peint brunâtre dégoûtant de la maison de leur grand-tante, en ingurgitant des biscuits secs. Alors oui, la musique classique sent le conservatisme, la musique « cliché » pour les gens du 3ème âge ayant un penchant pour l’eau parfumée au sirop à la rose.

Pourtant, après avoir lu cet article fascinant écrit par Paul Morley, qui pense que la pop appartient déjà au siècle dernier et que la musique classique est en réalité la vraie révolution musicale actuelle, j’ai soudainement ressenti un sentiment de liberté. J’ai rendu publique ma playlist de Wagner et me suis plongée dans l’univers de la musique classique pour montrer à tous que, tel que l’a écrit Morley, “la musique classique dessine la voie vers la provocation et le changement”.

Si, pour vous, à l’ère du digital, où la provocation est devenue exploitable à souhait et donc monnaie courante, et que Miley Cyrus et sa “Wrecking Ball”, c’est ce qu’on fait de plus sulfureux et audacieux, c’est que vous connaissez mal Richard Wagner, Chopin et Beethoven. Un détour par la musique classique s’impose : laissez-vous gagner par un vent de révolution, apprenez-en plus sur la #thuglife d’autrefois. Tendez l’oreille pour écouter ces dix voyous qui ont vraiment joué avec le feu pendant leur vie de compositeur.

RICHARD WAGNER

La vie de Wagner aura été une succession incroyablement longue d’exils politiques, d’histoires d’amour grivoises et destructrices, de périodes de pauvreté et de maintes tentatives pour échapper à ses créanciers. Il aura passé 12 ans en exil en Allemagne, n’avait pas de revenus réguliers et ses infidélités à répétition ont plongé sa femme dans une dépression sévère. En bref, Wagner n’a jamais réussi à faire ce qu’il fallait, pourtant cela ne l’a pas empêché de composer l’un des opéras les plus incroyables de tous les temps : un opéra épique en quatre actes, “L’Anneau du Nibelung”. L’opéra entier, pas moins de 15 heures, tourne autour de l’histoire d’un anneau magique forgé par le nain Nibelung, à partir de l’or qu’il a volé aux jeunes filles de la rivière Rhine. Oui, vous l’avez deviné, l’interprétation de ce conte mythologique aurait été l’une des plus grandes sources d’inspiration de Tolkien (même si c’est une hypothèse contestée par certains), il était d’ailleurs lui-même considéré comme l’un de plus grands écrivains qui ait jamais existé. C’est presque trop de talent d’un seul coup.

BACH

Bach était loin d’être un nerd ordinaire portant une perruque, oh non. Il a été jeté en prison lorsqu’il a dit à son patron d’aller se faire voir ailleurs et qu’il a claqué la porte pour un travail plus intéressant. Il était aussi très prompt à sortir ses armes et il lui est arrivé de menacer un étudiant avec son épée. Sans compter un appétit sexuel dévorant, puisqu’il est le père de pas moins de 20 enfants.

TCHAIKOVSKY

Tchaikovsky, le seul et l’unique, le plus grand compositeur de ballet qui ait jamais vécu,

souffrait d’une dépression aiguë et traversait des crises qui l’ont mené à une tentative de suicide (il est aussi resté marié quelques temps à une fan hystérique, Antonina Milyukova). Tout cela était en partie dû à la mort précoce de sa mère et au fait qu’il devait cacher son homosexualité. Dans la Russie du 19ème siècle, l’homosexualité était un délit passible d’emprisonnement, perte de ses droits et bannissement. Tchaikovsky avait donc quelque part une peur compréhensible du rejet social. Il meurt à l’âge de 53 ans, des suites du choléra, qu’il se serait apparemment lui-même inoculé…

CLAUDE DEBUSSY

Debussy a quitté sa femme pour une autre, provoquant un scandale dans la haute société parisienne, conduisant à les faire exclure de leurs cercles d’amis et de certaines sphères de la haute societé. Mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il a composé “Clair De Lune”, une œuvre d’art qui traverse les siècles et qui connaît toujours autant de succès auprès des garçons qui espèrent conclure avec les filles…de façon chic.

CHOPIN

Chopin avait une consommation féroce de ces petites gouttes d’opium déposées sur des carrés de sucre. Une drogue censée le soulager de ses problèmes de santé, mais plus probablement, et comme beaucoup, Chopin aimait beaucoup l’effet que l’opium avait sur lui.

LUDWIG VAN BEETHOVEN

Beethoven a composé ses premiers quatuors à cordes entre ses 28 et ses 30 ans (certains d’entre nous se demandent encore comment faire marcher un grille-pain). Sa vie amoureuse se heurtait à des problèmes de classe sociale, il était alcoolique et mourut d’une insuffisance hépatique, devint peu à peu sourd, irascible et méprisait totalement l’autorité et les conventions. Selon certains, Beethoven souffrait en réalité d’un grave désordre bipolaire.

IGOR STRAVINSKY

Son “Sacre du Printemps” a causé une émeute lors de la première mondiale à Paris en 1913. Les spectateurs ont commencé à se battre et la police a été forcée de venir en renfort au cours du deuxième acte.

Bien que poli, courtois et sachant se comporter en société, Igor Stravinsky avait une réputation de Don Juan, il aurait même eu une liaison avec la charismatique Coco Chanel.

MOZART

Voici une histoire pour le moins bizarre : on a demandé à Mozart d’écrire un requiem en 1791, pour un certain aristocrate. La rumeur dit que ce travail a conduit Mozart à avoir des pensées morbides et à songer à sa propre mort, il avait le sentiment d’écrire un requiem pour sa propre mort. Certains pourraient y voir là un peu d’égocentrisme mais il se trouve que Mozart n’a jamais terminé ce Requiem, il est mort avant de pouvoir finir de l’écrire.

Toujours plus lugubre, c’est ce même requiem qui a été joué à son propre enterrement… Une sorte de prédiction funeste.

ROBERT SCHUMANN

Schumann était pour le moins instable. Tyler The Creator ressemble à un enfant de choeur en colonie de vacances à côté de cet homme étrange. Il avait des visions tellement violentes qu’il avait peur d’en venir à faire du mal à sa femme ou à la tuer. Les origines de ses visions ? La syphilis, un empoisonnement au mercure ou une tumeur. Il a tenté de se suicider à plusieurs occasions, imaginant que des fantômes lui parlaient. Il a terminé sa vie dans un asile.

FRANZ LISZT

Franz Liszt était ce qu’on pourrait appeler une rock star du 19ème siècle, notamment connu pour la vague d’hystérie qu’il a suscité au moment de sa performance à Berlin, en 1842. Un comportement plus connu sous le nom actuel de Lisztomania, en référence au déchaînement des fans envers le jeune homme. Et on ne parle pas seulement d’un autographe, on parle de femmes se battant pour ses mégots de cigarette, ses mouchoirs ou ses gants. Les femmes arboraient son portrait sur des broches et des caméos, comme une fan de Twilight porterait aujourd’hui un t-shirt Robert Pattinson et crierait jusqu’à s’en briser les cordes vocales. Il est vrai qu’à cette époque la protection rapprochée n’avait pas encore été inventée. L’équivalent aujourd’hui serait d’envoyer Harry Styles de One Direction chanter seul dans le métro : risqué, pour ne pas dire autre chose.

Liszt a aussi inspiré le single à succès de Phoenix, Lisztomania. Le clip rend hommage au virtuose, montrant le groupe en train de visiter le musée Franz Liszt à Bayreuth.